Je me souviendrais toujours de cette partie de Dark Heresy avec l’un des pires MJ que j’ai pu rencontrer. La session de jeu a été si lunaire qu’il m’a été impossible de trouver le sommeil avant de finir de rédiger un rapport sur les troublants évènements que j’ai vécu.
Pour vous donner un peu de contexte, c’est en convention que j’ai fait la rencontre de ce dangereux psychopathe cet individu. Depuis ce jour je me renseigne un peu plus sur les personnes qui masterisent les parties. Cela m’a apprit qu’un maître du jeu est avant tout une personne à qui on confie sa confiance pour nous faire passer un bon moment et qu’un sinistre inconnu n’est pas toujours la bonne personne à qui se fier dans ce genre de situation. En bref si vous voulez pas vous transformez en coup d’un soir pour un MJ sadique, prenez le temps de parler avec lui afin de savoir comment il appréhende le jeu de rôle, s’il a un contrat social ou s’il n’en a pas comment il le définirait.
C’est donc en convention que j’ai fait un speed dating la rencontre d’un MJ qui avait juré d’en faire baver à ses joueurs car sa femme l’avait certainement trompé avec le facteur.
La Guilde du Fantastique
La Convention du Fantastique est organisé par l’association de jeu de rôle/jeu de société La Guilde du Fantastique de Perpignan. Habituellement elle se déroule sur plusieurs jours dans la petite ville de Toulouges (je ne sais pas si c’est toujours d’actualité depuis que j’ai adopté le mode de vie Toulousain). Lors de cet évènement vous pouvez vous inscrire pour masteriser des parties où bien pour participer en tant que joueurs.
C’était en 2013, que je me rendais à la convention avec l’intention de faire jouer du Dungeons & Dragons 3.5 comme l’année précédente pour initier de jeune rôliste sur un jeu classique. Cependant cette année là j’ai été surprit de voir écrit sur l’ardoise qu’un MJ avait l’intention de faire jouer du Dark Heresy !
Qu’est-ce que Dark Heresy ?

Je ne vais pas vous faire la présentation complète du jeu ici car cela demanderai l’écriture d’un ou plusieurs articles. Je vais donc vous présenter seulement le strict nécessaire vous permettant de comprendre l’anecdote que je vais vous raconter.
A cette époque Dark Heresy est le seul jeu de l’éditeur Bibliothèque interdite qui se déroule dans l’univers impitoyable de Warhammer 40K . Il s’agit d’un jeu d’enquête dans lequel on joue le rôle d’un agent sacrifiable qui enquête pour l’organisation la plus crainte de l’Humanité: L’Inquisition.
A ce titre, les ennemies de l’humanité sont incarnés par des traîtres hérétiques qui on jurés la perte de l’Imperium de l’humanité, des xenos aux conspirations subtiles et/ou à l’appétit insatiable pour la peau de vos fesses, et des bon gros démons bien dégueulasses…
Vous n’avez que la b*te et le couteau pour leur faire face a tout ce beau monde car vous n’êtes qu’un citoyen impériale lambda qui travaille en coulisse pour un inquisiteur qui en échange peut rendre votre vie de citoyen plus confortable ou encore plus infernale, car la société dictatoriale du 41ème millénaire ne manque pas de tâches pénibles à accomplir pour la masse grouillante de l’humanité. Seul les acolytes les plus malins et les plus tenaces sont voués à progresser dans ce genre de boulot.
Les personnages que l’on peut jouer sont:
- Garde impérial: Un guerrier de base qui ne fait pas dans la dentelle
- Arbitrator: Agent de la police impérial (comme un agent fédéral intergalactique)
- Assassin: Un personnage furtif et mortel
- Psyker: Sorcier de l’espace
- Ecclésiaste: Un personnage fait pour mener et inspirer les autres personnage
- Racaille: Le roublard, il aime le bagou et les flingues
- Technoprêtre: Un maître de la technologie au service de l’énigmatique culte de la machine
- Sororitas: Aussi appelé les soeurs de batailles, elles sont aussi fanatiques que violentes. Elles ne font absolument aucun compromis avec les Xénos et autres hérétiques.
Comme parmi mon entourage j’étais le seul à m’être intéressé au lore de la société impérial de l’univers de Warhammer 40K, j’étais le seul à proposer des parties de Dark Heresy. Donc pour une fois que quelqu’un d’autre proposait d’être MJ pour ce jeu, j’ai sauté sur l’occasion. Imbécile que j’étais, je ne savais pas dans quoi je venais de mettre les pieds !
La purge partie
Quand l’heure du rendez-vous sonne, je rencontre le groupe de suppliciés personnes avec lequel je vais être torturé jouer: Trois joueurs qui souhaitent être initiés au jeu de rôle, et le MJ. A ce moment je me dis que ça tombe bien, je vais pouvoir être facilitateur pour aider les autres joueurs à découvrir ce loisir.
Les personnages
En convention nous avons peu de temps pour jouer, il est donc de coutume que le MJ apporte avec lui des personnages prétirés qu’il a créé avant que la partie ne commence afin de gagner du temps. C’est ce que notre MJ avait fait, jusque là pas de problème.
- Orta: Mon personnage est une technoprêtresse, il s’agit d’un personnage avec une expertise sur la technologie, endurant et plutôt doué avec les armes à distances.
- Guiliman: Garde Impérial provenant d’un monde sauvage, une machine à tuer aussi bien au corps à corps qu’à distance. Il est aussi compétent en pistage.
- Thadius: Jeune recrue de la police impériale, il apporte au groupe ses méthodes d’investigations.
- Lupus: Assassin du culte de la mort, c’est un maître du combat au corps à corps.
Bon évidement pas de background car en convention on a pas forcément le temps, mais juste des fiches de déclaration d’impôt personnages pleine de chiffres et de capacités. Il faudra improviser au cour de la partie.
Une mission épique
Maintenant commence le récit de la partie ! Le MJ fait le choix d’une accroche brutale, mais efficace ! Notre groupe de personnage est réuni sur un vaisseau spatial afin de rencontrer l’inquisiteur qui nous fera l’insigne honneur de nous confier lui même la mission. Comme d’accoutumé les acolytes sont contactés par des intermédiaires, je m’attend à ce que celui qui détient le pouvoir de vie ou de mort sur des mondes entier nous confit une mission de très grande importance !
Notre mission consistera donc à escorter une sœur de bataille du nom de Drusa. Elle vient tout juste de terminer un long pèlerinage et l’inquisiteur compte sur nous pour la ramener à son couvent sur le monde de Sentinelle.
J’avoue que je suis un poil déçu de rencontrer le tout puissant inquisiteur pour qu’il nous confie une simple mission d’escorte pour une sœur de bataille qui a été entraîné au combat toute sa vie… contrairement à nos personnages.
La Soeur de Bataille: Drusa
Après nous avoir confié la mission, l’inquisiteur nous congédie et nous nous dirigeons vers la baie pour embarquer sur la navette qui mettra trois jours à atteindre notre destination en compagnie du PNJ que nous devons protéger.

« Drusa nous attend au quai des navettes adossée contre un mur les bras croisés, son regard se veut dur et témoigne d’une certaine impatiente à notre égard. De tout les pores de sa peau elle nous dit <<J’ai failli attendre>>. »
Tout porte à croire que son long pèlerinage ne lui a pas inculqué la patience. A ce moment le MJ commence à essayer de nous déstabiliser en donnant des airs supérieurs à son PNJ.
Les présentations
« Pendant le voyage, je discute avec mes compagnons afin que nous fassions plus ample connaissance et que nous partagions nos facultés dans l’intérêt de la mission. Les choses se passent plutôt bien et une ambiance de bonne entente et de coopération commence à naître.
En revanche Drusa reste à l’écart de notre groupe, je ne savais pas si c’était de la timidité ou si elle nous jugeait indigne de sa présence. Pendant tout le voyage elle est resté à l’écart et n »a fait qu’entretenir et lustré son lance-flamme. Je me décide alors d’aller à sa rencontre pour interagir pour la toute première fois avec elle. »
Ce sera ma première conversation avec ce PNJ et les choses vont déjà commencer à devenir lunaire, je vous transcrit la conversation exacte:
« Dame Drusa, je suis la technoprêtresse Orta, je souhaitais vous poser quelques questions.
-Je vous écoute .
– Doit on s’attendre à de l’hostilité, ou à nous faire attaquer ?
– Oh non vous savez je ne voulais pas de cette escorte, je n’ai pas besoin de vous, l’inquisiteur m’aime bien et a tellement insisté que je n’ai pas pu dire non.
– Il y a donc peu de chance que l’on nous attaque ?
– Je ne crois pas.
– J’ai remarqué que vous preniez bien soin de votre lance-flamme, voilà qui est une bonne habitude et qui permet d’entretenir un rapport saint avec l’esprit de la machine qui l’habite. Si vous le souhaitez je pourrai lui offrir une prière d’entretien pour que l’esprit de la machine et l’Omnimessie…
– Touchez mon lance-flamme avec vos yeux ou je vous tuerai de mes propres mains ! »
Là on commence déjà à rentrer dans le domaine de l’étrange ! Le MJ nous donne une mission d’escorte pour un personnage qui méprise ouvertement le groupe. Mais à ce moment là je donne encore le bénéfice du doute à ce MJ car il y a peut-être une raison pour que Drusa sa comporte de cette manière.
Voyage et navette avec une sororitas en crise de puberté
Pendant la durée du voyage nous avons décrit ensuite quelles activités nos personnages poursuivrait pour patienter. Le voyage s’est passé plutôt tranquillement, il n’y a aucun évènement intéressant à relever durant le voyage. A l’exception près que le joueur qui interprété Guiliman, le garde impériale a expliqué au MJ que son personnage aller faire de l’exercice pour se maintenir en forme.
Le MJ se saisi avidement de cette action réalisé par Guiliman pour assouvir une pulsion profonde sorti de nulle part: L’humilier avec sa grosse son PNJ. Oui pour initier un nouveau joueur rien de tel que de commencer à lui faire comprendre que son personnage est inutile et qu’il n’aura aucun impacte sur l’histoire HAHAHA AHAH AH AH AH AH A !!!!!! Drusa va tout simplement porter les grosses altères de la salle de musculation avec deux doigts seulement et battre le pauvre joueur dans toute les activités physiques. Le tout avec des descriptions pour faire comprendre à l’ensemble du groupe que nous n’étions pas de taille. La mission n’avait pas commencé et déjà nous savions que ce PNJ était une Mary-Sue qui serait meilleur que nous en tout.
Mais après tout peut-être que nous n’aurions pas à nous battre comme nous l’a dit Drusa ? Après tout ce n’était qu’une simple novice qui avait terminé son pèlerinage afin d’obtenir un anneau de pureté qui fera d’elle une véritable sœur de bataille initiée. Quel genre de risque y avait-il à escorter une simple novice ? Au moins notre arrivé sur le monde médiévale de Sentinelle aller s’annoncer discrète.
L’atterrissage furtif sur Sentinelle
”J’avais parlé trop vite” C’est ce que je me suis dit quand des centaines de personnes c’étaient réuni devant le spatioport pour nous accueillir en hurlant ”Oh mon dieu une sœur de bataille ! Oh oui !”(oui le MJ a vraiment dit ça), j’avais encore du mal à comprendre pourquoi un village de citoyen arriéré avait organisé un si chaleureux accueille pour de la piétaille comme Dame Drusa alors qu’ils avaient tant d’autres figures à vénérer tel que Saint Drusus et l’Empereur, en plus ils ont un couvent sur la planète, ils ont toujours moyens d’en croiser. Les citoyens des mondes arriérés sont facilement influençable… mais à ce point… et comment savaient-ils que nous venions ? Ce n’est pas comme si nous avions communiqué notre venu, les missions de l’inquisition requiert de la discrétion !
C’est donc une foule en liesse d’une centaine de personnes qui est venu nous accueillir. Mais pas nous ! La soeur de bataille. « Les gens se prosternent devant Drusa, ils s’en foutent de vous ».(Le MJ nous a bien fait comprendre qu’on était juste des figurants dans sa partie jusque là :p; ). J’ai décidé que mon personnage se tiendrait à l’écart de la foule afin d’avoir une vision d’ensemble pour guetter le danger et resté discret. Je réussi un jet de dé critique pour rester discret et ne pas me faire apercevoir, mais pour me rappeler que je ne suis pas la star le MJ me dit « La foule en a rien a pété de toi et ce que tu fais. » sur un ton sec et en écartant brutalement ses bras à l’horizontal. (Dans ma tête je me dis que je m’en fiche, j’ai réussi à faire ce que je voulais faire).
La foule commence à se calmer et s’écarte pour laisser passer le maire qui a fait le déplacement pour remettre les clés de la ville à Drusa… Non je déconne il est pas venu lui remettre les clés de la ville, mais avouez qu’on aurait pu s’y attendre ! Le maire est bien là et taille la discussion avec la Sœur de Bataille sur la pluie et le beau temps tout en parlant dans une langue que les personnages des joueurs ne connaissaient pas pour nous tenir à l’écart du dialogue entre ses PNJ. Mais laissez moi vous dépeindre l’imbécilité du PNJ à travers ce dialogue cordial et enrichissant lorsqu’il s’est mis à parler dans une langue compréhensible.
”Oh nous sommes si content de vous voir revenir Dame Drusa ! Nous étions si inquiet ! Cela fait si longtemps que nous n’avons pas vu vos soeurs du monastère, nous pensons que quelques chose est arrivé car elles ne viennent plus se ravitailler dans notre village et tout le monde ici a bien trop les pétoches pour aller voir ce qui c’est passé à leur monastère.
– Monsieur le Maire je suis Orta et j’assiste l’arbitrator Thadius dans sa mission de protection de Dame Drusa, j’aurai quelques questions à vous poser : Avez-vous pensé à mobiliser les Force de Défense Planétaire locales et les autorités compétentes pour mener une enquête ?
– Ah !? Non ! Je n’y avais pas du tout pensé !
(Il se fichait de moi, ce n’était pas possible !)
– Comment vous appelez vous monsieur le maire ?
– Je me nomme Nihilus .
(Je note alors son nom dans ma tablette de donnée avec les mentions : Potentiel hérétique consanguin / Branlot de cul-terreux.) »
La prochaine étape consiste donc à escorter la pétasse trop gâtée Drusa à son couvent. Le groupe et moi discutons alors sur la façon de procéder, mais trop tard ! La sœur nous abandonne sur le tarmac et nous risquons même de la perdre de vue car le MJ et son équipe de caméraman sont déjà dans la maison du maire là ou nous devons rencontrer le guide qui nous mènera à bon port. Il faut remettre notre discussion à plus tard car le scénario ne nous attend pas !
Les préparatifs de voyage
Nous rencontrons Drake, notre guide aussi con et impoli que le maire car il ne s’intéresse qu’au seul joueur qui parle une langue étrangère qu’il a en commun avec lui et parle de la pluie et du beau temps. LeMJ prend bien soins d’empêcher le reste du groupe d’interagir de manière à bien faire ressentir aux joueurs ce que ça fait de se faire ostraciser socialement au cas où ça ne leur soit jamais arrivé de leur vie. Comme moi et les autres joueurs on a quand même envie de jouer, j’insiste et je m’adresse donc à ce malotrus pour lui prier d’adopter un dialecte compréhensible.
”Vous sauriez parler Bas-Gothique (langage commun du peuple) ? Excepté Guiliman nous ne comprenons rien de ce que vous dites.
–Si je parle Bas-Gothique !? Je parle même le Haut-Gothique(langage de la noblesse).«
(Vu ta tête de cul-terreux de Drake, son odeur, et son sens de l’hospitalité il serai plus apte à avoir une conversation polie avec le cul d’un Grox(sorte de gros boeuf)… et ce ne serai pas en Haut-Gothique.)
Drake me prendra de haut, me fait remarquer qu’il parle plus de langue que moi et poursuivra sa discussion dans son dialecte avec Guiliman.
Nous apprendrons que la route menant au couvent à été endommagé par un glissement de terrain, et qu’il faudra trois jours de marche pour nous y rendre. Dans l’espoir de raccourcir ce trajet je sollicite le maire pour qu’il nous fournisse un véhicule afin que son altesse impériale suprême Drusa puisse s’y rendre au plus vite. Il me répondra qu’il n’y a absolument aucun véhicule dans le village à l’exception d’une charrette tractée par deux Grox, mais deux de ses roues sont cassées.
Enfin je sens que le MJ joue avec moi ! Je vais enfin pouvoir me rendre utile et avoir ma scène ! En tant que technoprêtre maîtrisant les aspects de la technologie et de la fabrication, ce sera un jeu d’enfant pour moi de fabriquer ou de réparer les roues d’une charrette. Quand je demande au MJ de me rendre chez le maréchal-ferrant il me fait même jouer une scène avec un artisan. L’artisan se montre coopératif, on sent qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour m’aider, mais tout ce qui est en son pouvoir se résume à : RIEN DU TOUT. Je vous laisse apprécier cette nouvelle transcription lunaire d’un dialogue avec ce MJ tordu.
”Bonjour maréchal-ferrant, nous avons besoin que vous répariez la charrette, mission de haute-priorité afin de transporter Dame Drusa jusqu’à sa chapelle.
-”Oula, la charrette a subit de grave dégât, les deux roues ne sont pas seulement a réparer il faut en fabriquer de nouvelles, ça va me prendre trois jours pour en faire une.
– Quoi !! Trois jours pour faire une roue !? Mais vous les faites en quoi ? C’est du plastacier ? Du lithobéton ?
– Non du bois mdame.
– Et il vous faut trois jours pour faire une simple roue de charette !? Je veux dire même avec mes compétences de technoprêtre pour vous assister !?
– Pour vous dire la vérité on a perdu les schémas de construction de la roue.“
Je suis où !? Sur la planète des singes !? Ils ont besoin d’un schéma de construction pour faire des roues sur cette planète ? Ils ont survécu comment pendant tout ce temps ? A ce moment là mon personnage note dans sa tablette de données : « Village de branlot ! Tous à l’image de leur maire, inutile d’entamer des analyses pour comprendre que le taux de consanguinité est supérieur à la moyenne toléré.«
Dans l’univers de Warhammer 40K, les Schémas de Construction Standard ( SCS), sont des archéotechnologies capable de manufacturer des produits de haute-technologie que l’humanité ne sait plus produire suite à la période d’obscurantisme qu’a été le Moyen-Âge Technologique. Pour le MJ cela signifie donc que les armures énergétiques des Space Marines sont au même niveau de compléxité de production que les roues.
C’est donc avec satisfaction que le MJ m’a ouvert une porte pour bien me la claquer sur la gueule. Après discussion avec le groupe, nous décidons de quitter ce village qui pue la consanguinité à plein nez.
La marche palpitante jusqu’au couvent
Notre premier jour de marche dans la forêt se passe sans problème et nous suivons le sentier. A la fin de la journée Drake nous guide dans une caverne inoccupée dans laquelle nous pourrons passer la nuit. Comme Drake est un gros branlot je demande à Guiliman d’aller chasser avec lui et à la nuit tombé je reste éveillé pour surveiller le tour de garde du guide. Vous me pensez paranoïaque ? Eh bien non ! Ces PNJ étant tout sauf chaleureux, ils inspirent la méfiance et vous savez quoi ? J’avais raison ! Pendant son tour de garde Drake s’absente et il faut que je réveille tout le monde pour qu’on le retrouve. Pas que je sois attaché à lui, mais s’il a été attaqué par quelques chose j’aimerai éviter que l’on se fasse attaquer dans notre sommeil. De plus notre mission est de protéger Sa Majesté Drusa la trouffionne.
Notre traque ne fera que nous mener aux racines d’un arbre recouverte de pisse. Le MJ dit que ça fait rire le personnage de Guiliman parce que c’est comme ça. Nous ne retrouverons jamais le guide, aujourd’hui les émissions Portés disparues sur M6 relate encore de ce fait divers de plus étrange sur la petite planète tranquille de Sentinelle.
Je propose au groupe de poursuivre notre voyage à l’aide de l’holocarte que j’ai téléchargé dans le bureau du maire.
Le Couvent, un hérétique et des Corn Flakes
Le MJ élipse les deux prochains jours ou il n’est strictement rien passé et nous arrivons enfin au couvent ! La pénible mission de l’inquisiteur va bientôt se terminer. Mon personnage compile déjà son rapport sur sa tablette afin d’annoncer « Mission Accomplie » à son inquisiteur.
Mais encore une fois je parle trop vite, le gardien du couvent voulait qu’on reste pour « le petit dej du 41ème millénaire« . Drusa souhaitait également que le groupe reste malgré qu’elle pensa que nous n’étions pas digne de fouler le sol du couvent.
Lors du déjeuner le gardien nous appris que les sœurs étaient parties en manœuvre dans une clairière. Thadius manifesta de la curiosité, assisté aux manœuvres de l’Adepta Sororitas pourrait être une expérience intéressante. Mais notre mission était terminée, désormais nous n’étions plus responsable de la sécurité de Drusa et nous devions retourner sur la barge impériale pour débriefer avec notre inquisiteur.
Tout a coup un écran dans la salle à mangé s’alluma et brusquement nous étions en communication avec le Nihilius, le maire du village des branlots. Surprit d’être subitement en vidéo-conférence pendant que nous mangions, le visage du maire qui n’était autre qu’un des avatars de la stupidité incarnés. Voici une nouvelle transcription du dialogue que j’ai eu avec cet abrutit.
”Oh s’il vous plaît aidez nous, je crois qu’il y a un hérétique dans le village !
– Monsieur le maire, auriez vous des preuves de vos accusation, accuser d’hérésie est toujours une accusation grave… vous m’aviez dit que vous n’aviez aucun moyen de communiquer avec le couvent et que vous ne saviez rien de ce qui leur était arrivé… et que vous ne saviez pas utiliser la technologie… comment avez vous pu balayer les fréquences pour nous retrouver ?
– C’est votre guide l’hérétique, il est revenu au village, et il est revenu de l’autre côté, du sens opposé d’ou vous êtes parti, il faudrait que vous enquêtiez, je suis dans votre vaisseau, j’utilise votre radio et votre serviteur de pilotage.«
Je commençais à avoir mal à la tête et je commençais même à douter de la santé mentale de notre inquisiteur qui avait dépensé tant de ressources pour confier une mission qu’il aurait pu confier à une escouade de cadet de la garde impériale. Je commençais même à douter de la réalité… peut être étais-je en train de rêver…
« Pourquoi croyez vous que nous soyons apte à enquêter pour vous ? » (En tant qu’acolyte d’inquisiteur, nous sommes des agents secrets, personne ne sait que nous travaillons pour l’inquisition)
Je le pointais alors du doigt quand mon esprit prit conscience qu’il se trouvait bel et bien dans notre navette !
« QU’EST CE QUE VOUS FICHEZ DANS NOTRE NAVETTE !? QUI VOUS A PERMIS PAR LA SAINTE OMNIMESSIE !?
– Mais comme vous étiez avec Dame Drusa je pensais que vous étiez quelqu’un d’important…«
Moi, important ? C’est pour ça que la foule n’en avait rien à faire de nous, que le maire n’avait d’yeux que pour la sororitas et que nous avons été traité avec mépris !? Avant de mettre un terme à la conversation je lui répondit.
« Si vous avez des doutes sur une hérésie vous contactez l’inquisition avec un rapport et un complément de données pour qu’ils jugent de la véracité des faits pour mener une enquête ! Vous nous prenez pour qui ? Et même si nous étions de l’inquisition nous suivrions les ordres d’un inquisiteur, et pas d’un pecno comme vous ! Maintenant vous sortez de notre navette ! ”
Quelle surprenante nouvelle ! Le guide n’avait pas disparu, en fait il s’était paumé à tel point que ce crétin était retourné au village. Cependant le maire l’a vu rentrer au village par un chemin différent que celui qu’il a emprunté pour le quitter, ce qui pour lui est suffisant pour constituer une accusation d’hérésie à l’encontre de Drake. Soit les lois de cette planète étaient vraiment dur, soit il existait sur ce monde un rituel dérivé de la religion impérial qui consistait à s’accoupler avec des parents proches.
Comme l’accusation du maire manquait de consistance, moi et mes compagnons étions d’accord pour ne pas commettre d’ingérence dans les affaires judiciaires locales. Mais Drusa était déjà partie sans en savoir plus dés qu’elle avait entendu le mot « hérétique » dans la bouche du maire. Pour ma part, peu importe ce qu’elle déciderait de faire, la mission était terminée. Il était temps de retourner au village pour nous tirer de ce bled paumé.
Retour au Village des Branlots
A peine rentré au village, le maire nous supplia de nous rendre à l’auberge dans laquelle séjourné Drake pour que nous fassions quelques chose. Résigné nous nous y rendions pour y découvrir une nouvelle scène cartoonesque de notre soeur de bataille à califourchon sur le guide en train de lui asséner de grand coup de gantelet. J’ai haussé le ton pour exiger de notre ado d’arrêter le massacre sinon elle allé le tuer. Il était bien trop amoché pour qu’on le déplace, et nous n’avions pas la possibilité de le soigner non plus. C’est dans l’urgence que nous allions intervenir pour obtenir des informations, enfin nous allions réaliser un vrai travail d’acolyte de l’inquisition en faisant subir à Drake un interrogatoire en bonne en due forme.
”D’ou veniez vous ?
– D’un village situé a 50 kilomètre d’ici.
– Vous me reconnaissez moi ou l’un de mes compagnons ?
– Non. (Soit Drusa a vraiment frappée trop fort où notre précédent guide était un imposteur)
– Que transportiez vous dans votre colis ?
– Un marteau pour le maréchal-ferrand.«
Pour l’autre consanguin qui avait perdu les plans de la roue quand je lui avais demandé de réparer la charette !?
Il a commandé un marteau dans un village à cinquante kilomètre par VPC parce que personne dans ce village ne sait concevoir d’outils (Ils n’avaient pas perdu que les schémas de construction standard de la roue à ce que je vois.) ?
Visiblement il y avait un problème dans ce village, peut être que leur débilité et leur mémoire dégénéré de génération en génération pouvait leur provoquer des crises d’amnésies soudaines… .Je me sentais encore plus blasé que je ne l’étais avant ma discussion avec le maréchal-ferrand.
Pour être sûr qu’il ne nous racontait pas des craques j’ai demandé à l’un de mes compagnons de vérifier l’information auprès du maréchal-ferrand. Effectivement il lui a bien livré un marteau. Maintenant que la partie la plus douce de l’interrogatoire, il fallait user de la force pour nous enfoncer plus profondément dans son esprit pour nous assurer que rien ne nous avait échappé. J’ai demandé à Lupus, notre assassin de s’occuper de Drake. Mais voilà qu’un échec critique s’invite dans la partie ! C’est un MJ possédé par la folie et tout excité, qui nous dit que d’un geste maladroit le couteau de Lupus glisse sur la poitrine du pauvre bougre. La lame transperce son armure de cuir et ses os, tout le long de son abdomen, exhibant les entrailles sanglantes et fumantes de notre infortuné guide. Tout les habitants présents dans l’auberge observaient la scène impassible, mais avant que le MJ ai l’idée de rendre la foule hostile envers nous, je leur lançait : “Qu’est ce que vous avez à nous regarder comme ça ! Allez chercher un médecin et vite sinon il va y passer !”
C’est très clairement l’une des manières les plus ridicules que j’ai vu de décrire un échec critique pour un jet d’intimidation. Surtout que nous n’étions pas en train de le torturer, mais juste de lui faire peur ! Le MJ était vraiment très mauvais et n’avait certainement jamais dû couper de poulet de sa vie pour ignorer qu’il n’est pas aussi simple que ça de couper un os avec un couteau. Un échec critique devrait apporter quelques chose à l’histoire et non pas se résumer à frustrer les joueurs à cause d’un mauvais coup du sort.
Au service de Sa Majesté Drusa
Le présumé hérétique était mort, nous n’avions rien de plus à faire dans ce bled paumé peuple de débile profond. Nous nous dirigeons vers la navette et relayons nos communications vers la barge de l’inquisition.
”Mission accomplie, Dame Drusa est arrivé à bon port, ses soeurs sont en manoeuvre , nous revenons.
– Négatif, vous aidez Drusa dans tout ce qu’elle entreprend désormais !
– Je dois vous avertir que son pèlerinage semble être un échec, elle n’a aucune qualitée que possèdent les vertueuses sororitas, on dirait même qu’elle n’a jamais été endoctrinée par son ordre.
– Oui je sais c’est de son caractère, il s’agit d’une descendante directe de Saint Drussus(Le fondateur des colonies planétaires de ce secteur).”
Dans le lore de Warhammer 40k, le système impériale est basé sur la féodalité avec des nobles et des serfs. Si Drusa descendait vraiment de St-Drussus elle ferait donc partie de la noblesse et ne serait pas un simple pécore. Et quand bien même elle aurait été déchu, elle aurait reçu une charte de Libre-Marchand, synonyme d’exil politique (on lui donne un vaisseau et on l’envoie visiter la galaxie pour qu’elle se mêle pas de la politique). J’ai mal à mon lore de Warhammer 40K.
Mes compagnons d’infortunes et moi étions rincés. Sans explication l’inquisiteur voulait littéralement qu’on se prosterne devant Drusa et que l’on fasse tout ce qu’elle nous demande. D’un conjoint accord nous avions décider de ne plus fournir le moindre effort de réflexion. J’ai donc contacté Drusa par communicateur pour lui dire:
”Dame Drusa, l’inquisition souhaite que notre escouade se rattache à votre commandement, nous sommes en attente de vos instructions”
On allé se reposer et laisser le MJ réfléchir à notre place pour la suite des opérations et il ne s’attendait très clairement pas à ce que j’annonce cela sous cette forme à son PNJ. Notre sœur de bataille à l’égo surdimensionné nous dit alors que ce n’était pas logique que ses sœurs soient parties en manœuvre parce que … .
Le MJ ne s’attendait pas à ce que lui présente les choses sous cette forme et ne savait pas comment nous amener à sa prochaine scène. Et puis on s’en fou du scénario, pourquoi avoir un scénario et des scénaristes quand on a un metteur en scène aussi doué que ce MJ ? Il n’y avait aucune raison apparente d’enquêter sur les sororitas, mais le MJ voulait qu’on aille dans cette direction.
Nique le lore de Warhammer 40K
Drusa prend le commandement de notre groupe et nous amène dans une clairière déserte où ses sœurs sont censées s’entraîner. Soudain cinq Xenos sauvage se téléportent en plein milieu de la clairière, ça sent la baston ! ( Les extra-terrestre sont haï par l’humanité tout entière dans cet univers. La population est endoctriné à haïr les Xenos, un chouilla Orwellien oui) !

Ils sont entièrement composé de métal au propriété régénératrice et possède des fusils à fission capable de désintégrer la matière. Ils sont normalement utilisés dans le jeu de rôle Death Watch en tant qu’adversaire pour les Space Marines . Il s’agit de Nécrons, des machines à tuer froide et silencieuses. Ces golems sans âme abattent à vue tout les intrus qui pénètrent sur leur territoire. Semant mort et désolation sur les planètes humaines qui ont eu le malheur de les tirer du sommeil de leur tombe.
Oh mais attendez, mon personnage reçoit une communication binaire en provenance des Nécrons ! Ils souhaitent communiquer ! C’est une première !
Il se présente comme un Seigneur Nécron du nom de Kehmri, accompagné de sa garde prétorienne de Paria. Il dit qu’il a ouvertement défié les C’Tan et que ses objectifs sont les mêmes que les notre.
Encore une fois ça n’a pas de sens ! On ne sait pas ce que ces PNJ foutent là et eux non plus ne savent probablement pas ce que nous faisons ici. Oh ! Mais attendait ! Je vois que de la poche de nos interlocteurs dépasse le script décrivant le scénario complet du MJ, c’est donc comme cela qu’ils sont au courant de tout ce que nous allons entreprendre !
Khemri nous révèle alors que les soeurs de bataille ont été enlevé par les Space Marines du Chaos ! Après le mauvais scénario du PNJ insupportable, voilà le mauvais scénario ou il faut aller sauver un régiment de princesses. Mais pourquoi les ont-ils enlevés ? Pour réaliser un sacrifice rituel qui permettrait la création d’un second oeil de la terreur.
Sérieux MJ ! La création de l’oeil de la terreur a nécessité la chute de l’empire galactique Aeldari tout entier pour voir le jour. C’est pas le sacrifice d’une centaine, voir dizaine de sororitas qui va permettre qu’un nouveau cataclysme à l’échelle galactique se produise à nouveau.
A ce moment là, je commençais à me demander si depuis tout ce temps mon personnage n’était pas en fait dans le coma et s’imaginait tout ces évènements, gisant sur son lit d’hôpital, ses médecins pouvaient l’entendre dire « J’ai empêché la création d’un second oeil de la terreur ». Pour seul réponse les docteurs aurait répondu « Mais oui Orta, vous êtes une martyr de l’Imperium », puis aurait débranché la machine qui maintenait en vie Orta depuis toutes ces années pour qu’elle puisse enfin expirer.
Mais je disgresse ! Revenons en à la conversation avec les Nécrons. Transcription:
”Pourquoi nous devrions vous faire confiance ? Et pourquoi auriez vous besoin de traine-savate d’humains comme nous pour vous aider ?
– Vous devez pénétrer dans la base des Space Marines du Chaos et libéré les soeurs de batailles. Vous êtes discret vous pourrez vous infiltrer.
– Vous pouvez vous téléportez ! Aucun déplacement dans l’air, on ne peut pas faire mieux ! En plus une Space Marines du chaos en vaut 10 comme nous, alors toute une escouade…
Oh ! Je sais nous allons réfléchir à un plan d’action dans notre coins et nous vous contacterons lorsque nous irons sauver les sororitas !«
Le plan d’action que j’avais en tête consistais à nous éloigner et les laisser là ou ils étaient.
Au passage je fît remarquer à notre très cher MJ que tout à l’heure Drusa s’était emballé et avait tabassé gratuitement quelqu’un à mort juste parce qu’elle avait entendu le mot « hérétique », un simple mot qui avait provoqué une instabilité dans son comportement. Alors pourquoi elle qui a été endoctriné à tirer sur des Xénos à vue ne pipait mot face aux Nécrons !? Et il m’a répondu: « Tu as raison ! Elle sort son lance-flamme et tue tout les gardes prétoriens de Kehmri« . Oh le MJ a été touché par la gràce enfin de la cohérence dans le scénario… ou pas ! Car la scène qui suivit est digne d’un album d’Asterix le Gaulois ! Kehmri lançasa terrible contre-attaque contre Drusa, il la frappa de son poing et fut propulsé sur une vingtaine de mètres. Son envolé fut interrompu par un tronc d’arbre qui se brisa suite au choc. Mais ne vous en faites pas très cher lecteur, Drusa allait bien, elle n’était qu’assommée. Après tout c’est elle l’héroïne de l’aventure !
Après ce bref intermède le Seigneur Nécron revint à nous comme si absolument rien ne s’était passé. Toutefois ces évènements avaient mis le MJ en retard dans son agenda et les cameraman étaient déjà sur place pour filmer la prochaine scène, ils n’attendaient plus que nous. Sans demander notre reste d’autres Paria s’était téléporté auprès du Seigneur Nécron. Sans nous demander la permission et sans que le MJ nous laisse réagir ils nous firent grimper sur leurs épaules pour nos téléporter dans la base des Space Marines du Chaos contre notre gré. Et comme ils n’étaient absolument pas rancunier, ils ont emmener Drusa avec nous au lieu de l’achever après qu’elle est occis les leurs.
La base des Space Marines du Chaos
TCHHHAAAACCC ! Téléportation ! Nous voila dans une coursive d’acier, les nécrons qui nous ont amenés ici nous laissent une sphère pour les appeler au cas ou les choses tournent mal puis disparaissent. Nous progressons dans la base sans rencontrer la moindre résistance, puis nous arrivons dans une grande salle dans laquelle les soeurs de batailles sont toutes ligotées. Nous les libérons et la mère supérieure du couvent nous dit qu’elle a rêvé notre venu. A partir de ce moment je ne veux pas en savoir plus sur les prochaines conneries qu’elle allait débiter. J’appel alors les nécrons pour qu’ils nous tire de là afin que l’on puisse enfin quitter cette planète de mer…
La bataille finale
Vous aurez certainement remarqué que ce scénario n’a été ponctue d’aucun combat important pour rythmer la partie. Notre voyage jusqu’au couvent était ennuyeux à mourir. Dans la base des Space Marines du Chaos nous avons pu libérer les sororitas car ils étaient parti acheter de quoi faire des Pancakes. C’est parce que c’est maintenant que va venir la violence, le retentissent choc des lames qui s’entrecroisent alors que tout autour de nous se déroule la bataille qui scellera le destin de notre temps.
Lorsque nous revenons au village, les habitants nous apprennent que le maire est possédé par un démon, et que le guide l’avait été aussi. Je trouvais cela cocasse car depuis le début je me méfiais de ces deux là. Ils étaient débile à un point que cela les rendait insoupçonnable. Autant de stupidité ne pouvait être que synonyme d’hérésie. Car depuis le début le maire avait tout manigancé ! Il nous avait dupé tel Kaizer Soze dans le film Usual Suspect.
Soudain VRAAAAAAOOOUUUUUUUM ! Un Portail Warp apparaît en plein milieu du village ! La bataille est sur le point de commencer et elle prendra place dans un lieu-dit qui n’apparaît sur aucune carte. Le portail était sur le point de vomir des myriades de légion de démon du chaos.
J’ai fait la seul chose à faire dans ce genre de situation. Mon groupe et moi nous sommes dirigés vers la navette pour décoller et rejoindre la barge de l’inquisiteur pour qu’il puisse user de son autorité pour qu’il puisse faire intervenir les Chevalier Gris, des guerriers spécialisés dans la destruction des hordes de démons. Mais bien évidement les choses ne se passèrent pas ainsi, car le MJ avait déjà prévu comment les évènements allaient se dérouler. Pour la dernière fois les cameraman épuisé étaient déjà en place, et le budget qui n’avait pas était investi dans le scénario a été investi dans des musiques de Hans Zimmer en notre honneur pour que nous tournions cette dernière et terrible scène.
Tandis que notre navette se dirigeait vers le vaisseau de notre inquisiteur, nous avons reçu une communication de notre inquisiteur, accompagné de l’ordre le plus stupide qui soit. Ultime transcription:
”Vous avez été formé par l’Ordo Malleus pour faire face à ce genre de situation ! Allez épauler les sœurs de batailles dans leurs combat
– Ils ont des Space Marines du Chaos, nous ne sommes pas équipé mon seigneur.
– Vous ne leur infligerez aucun dommage d’en haut !
– On ne leur infligera aucun dommage d’en bas non plus !
– Vous y retournez vous avez vos ordres”
A ce moment le MJ brise le mur du jeu pour la première fois. Il nous dit que nous n’avons pas à nous en faire et que tout a été équilibré pour que l’on puisse gagner. Quelque part je trouve ça dommage qu’avant la bataille il nous annonce que nous allions gagner, il n’y avait aucun enjeu. La partie ce résumé de toute façon à cela : Aucun enjeu.
Par ordre d’un inquisiteur débile, mais surtout à cause des supplications d’un MJ qui n’avait aucune idée de comment masteriser une partie de JDR. Nous nous résignons tous à retourner sur Sentinelle pour jouer cette dernière scène afin d’en terminer avec cette purge de partie de jeu de rôle.
Durant notre trajet de retour, Drusa bénit les armes de notre groupe. Sur place les escouade de sororitas affrontaient des torrents de démon qui s’écoulaient du portail. C’est avec stupeur que nous allions découvrir la puissance de la bénédiction de Drusa sur nos armes ! Lors du premier tir de Thadius, son arme cracha un rayon de très forte intensité plus large que l’embout du canon de son arme. C’était la première fois que je voyais un tir de pistolet laser léger faire autant de dégât qu’un pistolet inferno ou un fuseur (des armes anti-char). Ma propre carabine laser pouvait tuer d’un seul coup les démons les plus robustes qui venaient menacer notre position. Qu’est-ce que Drusa avait mis dans sa bénédiction ?

C’est alors que nous sommes débordés, car les personnages de ce genre d’histoire sont toujours débordés quand le boss final approche ! Un démon majeur du chaos fait son apparition en sortant du portail, un véritable géant, doté deux têtes d’aigles et d’ailes. Un Duc du Changement à la solde du Dieu du Chaos Tzeentch ! Les blessures de mes compagnons étaient très importantes, pourtant je leur avait bien dit d’éviter les combats rapprochés, pour ma part j’étais resté en hauteur pour ne pas m’exposer. Par Vox mon personnage sonna la retraite car il était hors de question de mourir pour un con. On avait seulement le droit de mourir pour l’Empereur-Dieu de l’Humanité.
C’est alors que la chef des soeurs de bataille se transforma en ange, une Sainte Vivante de Terra. Elle résuscita tout les morts de notre armée, tua le Duc du Changement et ferma la portail. Fin. Aurevoir.
Conclusion
J’ai vu et fait beaucoup de conneries en terme de masterisation de partie de jeu de rôle. Mais celle-ci reste inégalée. J’ai prit autant de plaisir à jouer cette session que si j’avais à manger une tartine à la merde. Je ne sais pas pourquoi à l’époque je ne me suis pas levé pour expliquer au MJ que ce genre de chose c’était pas ma came. Encore si cette partie avait été masterisé par un ado de 16 ans j’aurai comprit, mais de la part d’un MJ de plus de 25 ans, je pense qu’il faut se remettre en question sur sa façon de faire jouer.
Avec le recul, je sais qu’aujourd’hui j’expliquerai à un MJ dans ce genre que je ne suis pas consentant avec le contrat social et qu’il est exclu que je participe à ce type de partie dans ces conditions. Mais quand je viens en convention c’est avant tout pour partager ma passion et le hobby du JDR avec des gens qui n’y ont jamais joués et qui souhaitent être initié, mais aussi pour passer un bon moment en tant que joueur. Bon moment signifie souvenir inoubliable qui découle d’émotions positives. Et non pas traumatisme suite à l’inaptitude d’un MJ sadique.
Il me tenait à cœur que les trois jeunes initiés ayant joué avec moi ne se fasse pas une mauvaise opinion du JDR. Les feedbacks en fin de partie ont étaient affreux. Mais c’est pour moi un des risques lorsque l’on joue en convention, on ne sait pas sur quel genre de MJ on va tomber. Personnellement je trouve cela grave que ce genre de mésaventure se déroule dans le cadre associatif car ce type d’association est censé promouvoir le JDR et hélas il y a des personnes qui font tout le contraire.
Enfin pour rester constructif, si je devais faire une analyse complète des points à améliorer il y en aurait au moins une dizaine et j’ose espérer que depuis toutes ces années ce MJ s’est amélioré et a au moins apprit la bienveillance. Elle met en exergue que la création de PNJ est une phase importante dans la conception d’un scénario et que l’accroche entre les joueurs et les PNJ peut bouleverser le déroulement d’un scénario. Mais en quelques points, si le MJ avait travaillé les points suivants, les choses auraient très certainement était différentes:
- Lors du premier contact avec Drusa, créer une émotion qui suscite la camaraderie
- Ne pas faire de Drusa une Mary-Sue qui rabaisse/humilie les personnages.
- Être passionné: Cela passe par apprendre le lore de l’univers que vous faites jouer, se l’approprié oui, mais aussi le respecter.
- Être un MJ bienveillant, à l’écoute des joueurs et qui travaille avec eux.
- Faire un scénario plus originale que de l’escorte de PNJ, c’est le genre de truc que tout le monde déteste dans les jeux vidéo. Ici il aurait simplement suffit de dire que Drusa était une acolyte tout comme nous, qu’elle se joignait au groupe et que la mission consisté à prendre contact avec le gardien du couvent qui a levé une alerte de suspicion potentiellement avéré. Le but de la mission aurait été d’enquêter pour faire les vérifications.
J’espère que cette longue anecdote sur ma pire partie de jeu de rôle vous a plus et que ma façon de la raconter vous aura autant amusé que cela m’a amusé à l’écrire. Prochainement je publierai d’autres articles relatant mes parties et celle des mes proches avec des MJ sadiques et ridicules.